Définition
¤ L'usage de ce terme est répertoriée dans les ouvrages dès 1381, comme le rapporte le Dictionnaire du moyen français, on trouve aussi le terme "enmailloler" comme synonyme:
"Ysabel, tost alez le querre [enfant], Et l'apportez ici bonne erre Enmailloté."
¤ En 1606, le dictionnaire Nicot Thresor de la langue française donne la définition suivante:
"Emmailloter, c'est envelopper un enfançon dans ses langes et maillot."
¤ Juste avant la Révolution Française, Jean-François Féraud précise dans son Dictionnaire critique de la langue française:
Emmâilloter, v. act. [Anmâ-glio-té;
2e lon. mouillez les ll.] Mettre un enfant dans son mâillot.
"C'est une mauvaise coutume d'emmâilloter les enfans."
¤ Aujourd'hui, le Trésor de la Langue Française précise pour ce terme:
EMMAILLOTER, EMMAILLOTTER: verbe transitif
A- Envelopper étroitement un petit enfant
dans un maillot, un lange, qui enferme la partie inférieure du corps
jusqu'au-dessous des bras.
"L'enfant au monde, on l'emmaillote tout entier, sans laisser les bras libres" (Renard, Journal, 1889)
"Il [le docteur] recommanda à Madame Morin de ne pas m'emmailloter trop serré" (France, Pt Pierre, 1918)
B- Envelopper, recouvrir étroitement (une personne, une chose) afin de la protéger.
"Elle [Madeleine] marchait vite (...) tout enveloppée d'un long cachemire qui l'emmaillotait comme si elle avait eu très-froid" (Fromentin, Dominique, 1863)
"Un épais bandage de toile emmaillote son index droit, affligé d'un panaris" (Courteline, Conv. Alceste, Cinquantaine, 1895)
C- Envelopper étroitement, entourer de toutes parts; par extension rendre incapable d'agir ou de réagir.
"Il faut en finir avec les préjugés qui emmaillottent l'humanité" (Sandeau, Sacs, 1851)
¤ A noter que le Larousse donne les deux termes d'emmaillotage ou d'emmaillotement pour qualifier l'action d'emmailloter.